Si je devais changer le monde de la danse, je proposerais aux critiques d’écrire leur papier à la toute dernière représentation, au moment où le geste s’est épuré, où le fil dramaturgique s’est éclairci, la tessiture resserrée, le rythme trouvé, où la finesse et les nuances se sont déployées. Tel le vin, la danse se bonifie avec le temps. Frais et encore vert à la création, le spectacle s’épaissit jusqu’à trouver son exquise saveur en fin de diffusion — à condition qu’il ne tourne pas trop, au risque de perdre son arôme.
Myth(e)