Il y avait Louise Attaque et Madonna qui chantaient dans la rue.
Il y avait des éternuements.
Il y avait des pizzas et du cidre.
Il y avait nous assis ça et là s’écoutant lire en silence.
Il y avait des plantes vertes et une imprimante.
Il y avait beaucoup d’ordinateurs et des récalcitrants aux ordinateurs.
Il y avait des logiciels libres.
Il y avait des écrivains des lecteurs libres.
Il y avait des maths.
Il y avait un micro.
Il y avait des schémas ratés.
Il y avait des soupirs des rires.
Il n’y a pas eu d’arc-en-ciel.
Il y avait des voyageurs et des parapentistes.
Il y avait des zouzes et des waloufs.
Il y avait du latin.
Il y avait de l’allemand.
Il y avait de l’arabe.
Il n’y avait pas de breton, peut-être quelques bretons.
Il y avait des mots étranges comme « salut, ça pad ? » et d’autres très classiques comme « tu as lu ce livre ? ».
Il y avait des MC des lecteurs des écrivains et on pourrait tous échanger nos rôles.
Il y avait de la liberté.
Il y avait de la poésie.
Il y avait de la sociologie.
Il y avait de la prosologie.
Il y avait peut-être de la psychologie.
Il n’y avait pas de cosmologie.
Il y avait des corps de métiers.
Il y avait des corps.
Il y avait des métiers.
Il y avait des jeunes.
Il y avait des vieux.
Il y avait des entre-deux.
Il y avait de la lumière et puis il y a eu la nuit.
Il n’y avait pas de puits de pétrole ni d’éoliennes.
Il y avait des questions il y avait des questions.
Il y avait des imaginations, des projections, des suppositions.
Il y avait des doigts il y avait des mains.
Il y avait des stylos.
Il y avait une librairie.
Il y avait une ville.
Il y avait l’Océan et la vase.
Il y avait un laboratoire.
Texte mis en partage au sein du labo le 10 septembre 2014